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memnon griffith

Sous Amenhotpou III, de la XVIIIe dynastie[1], apogée de la civilisation égyptienne antique, le goût du colossal, un peu émoussé depuis le temps du grand sphinx, renaît et se développe de nouveau[2]. Ce grand prince a sans doute besoin de légitimer l’origine divine de son pouvoir. Pour cela, le roi se doit d’insister sur la différence de nature qui l’élève au-dessus des hommes sur lesquels il règne. En changeant l’angle de vision, les statues monumentales modifient la perception que peuvent ressentir les gens d’en bas. Lever les yeux, implique pour la grande majorité des hommes, un aveu d’impuissance, l’expression d’un respect, la reconnaissance d’un pouvoir[3], voire une humiliation[4].

Memnon description de l'Egypte Tome 2 p.25

 

Connus depuis l’origine pour honorer le soleil, ce qui peut être différend que de saluer l’aurore, les colosses de Thèbes occupent une place particulière dans ce renouveau. Représentant vraisemblablement Aménophis, pour les égyptiens, ils ne deviendront Memnon que pour les grecs et les romains.  C’est ce que relève Pausanias : on dit que Memnon vint d’Éthiopie en Égypte, et qu’il pénétra même jusqu’à Suze. Les Thébains veulent que ce soit la statue de Phaménophès, originaire du pays, et j’ai ouï dire à d’autres que c’étoit celle de Sésostris[5].

Ces deux monolithes appelés localement Táma et Cháma, sont taillés dans une espèce de grès brèche, composé d’une masse de cailloux agatisés liés entre eux par une pâte d’une dureté remarquable. Cette matière très dense et d’une dureté tout à fait hétérogène offre à la sculpture des difficultés peut-être plus grandes que celles que présente le granit ; cependant les sculpteurs égyptiens en ont triomphé avec le plus grand succès[6].

L’extraction, le façonnage, le transport et l’érection de ces mégalithes furent en soi un exploit de génie civil, la masse de chacun d’eux étant trois fois supérieure aux obélisques usuels. Mais la renommée, tardive, du site et de ses occupants, est entièrement bâtie sur les chants que la pierre du nord était censée émettre au lever du soleil. Intrigués, les visiteurs se succédèrent et le colosse devint rapidement but de pèlerinage.

Strabon[7] fût le premier voyageur à mentionner les jumeaux. Peu après qu’un séisme[8] ait brisé l’un d’eux, il se rendit à Kôm el-Hettan et rapporta qu’une légende affirmait que le colosse rompu chante au lever du soleil et témoigna l’avoir entendu lui-même[9], tout en restant dubitatif quant à l’origine du son.

Les gens y virent un signe et un lien avec Memnon, fils de l’Aurore, tué à Troie par Achille sous les murs de la ville. Selon la légende, en effet, la mère de Memnon avait obtenu de Zeus qu’il chante chaque jour à l’aube.

La fameuse statue de Memnon peut passer, dit un autre écrivain, pour le plus ancien des automates musiciens. Tout le monde sait que cette figure colossale faisait entendre quelques sons lorsqu’elle était frappée des premiers rayons du soleil levant. Des inscriptions latines et grecques attestent qu’au VIe siècle de notre ère le phénomène se produisait encore. Plusieurs écrivains ont révoqué en doute l’existence de ce fait ; d’autres ont cherché à l’expliquer par le moyen de mécaniques de leur invention. Ces derniers nous semblent être plutôt dans le vrai. Les Égyptiens étaient assez habiles dans les arts manuels pour inventer une machine capable de produire un pareil résultat[10].

Un tel prodige ne pouvait laisser les voyageurs indifférents. En nombre, ils vinrent entendre l’oracle. Désirant émerger de l’anonymat des cohortes de pèlerins, certains dignitaires ont eu à cœur de laisser un audi Memnonem, gravant ainsi leur nom et la date du miracle. Le prestige était tel que trois cortèges impériaux rendront grâce à l’augure. Les Césars, non moins avisés que les Ptolémées, savaient qu’en flattant les sentiments religieux de leurs sujets égyptiens, ils assuraient leur domination sur la vallée du Nil. Ils firent restaurer ou rebâtir à grands frais les temples des dieux nationaux, sur les plans et dans l’esprit d’autrefois. Thèbes avait été détruite par le tremblement de terre de l’an 22 avant J.-C. et n’était plus pour eux qu’un lieu de pèlerinage où les dévots venaient écouter la voix de Memnon au lever de l’aurore.[11] C’est ainsi qu’Hadrien et sa suite se présentèrent au lever du soleil sur l’esplanade qui entourait les piédestaux le 19 novembre 130 ap. J.C. À l’embarras général, la statue resta muette et Hadrien dut revenir le lendemain pour assister enfin au phénomène[12].

Parmi les soixante-douze inscriptions grecques et latines sur les jambes du colosse du nord, relevons : Apprends, ô Thétis, toi qui résides dans la mer, que Memnon respire encore, et que, réchauffé par le flambeau maternel, il élève une voix sonore, au pied des montagnes libyques de l’Égypte, là où le Nil, dans son cours, divise Thèbes aux belles portes ; tandis que ton Achille, jadis insatiable de combats, reste à présent muet dans les champs des Troyens, comme en Thessalie[13]. Ou bien : Grands Dieux ! Quel prodige étonnant frappe mes regards ! C’est quelque dieu, l’un de ceux qui habitent le vaste ciel, et qui, enfermé dans cette statue, vient de faire entendre sa voix, et retient tout le peuple (assemblé). En effet, jamais mortel ne pourrait produire de tels prodiges[14].

Les chroniques décrivent le phénomène sonore avec plus ou moins de rigueur scientifique, les uns subodorant la fraude pieuse de prêtres dissimulés autour de la statue ; les autres évoquant une cause naturelle, thermique ou hygrométrique. Pline l’Ancien et Tacite[15] perçoivent le son d’une voix humaine ; Pausanias reconnait le cri de Memnon, héros de la guerre de Troie, accueillant sa mère, l’Aurore, semblable au son des cordes d’un instrument de musique, lorsqu’elles viennent à se casser[16].

Très tôt, les anciens avaient essayé d’analyser les causes du phénomène. Mais les recherches étaient restées vaines, même les investigations[17] alléguées de Cambyse[18] n’avaient pas dévoilé la supercherie. Plus tard, certains ont essayé de décrire le dispositif actif, d’autres ont appelé à l’aide la nature et la science, nous laisserons de côté ceux qui croit toujours aux sortilèges…

Dans la remarquable étude sur les capacités vocales de la statue que Jean-Antoine Letronne[19]consacre à Memnon, deux corrélations sont nettement établies, d’abord entre sa mutilation et l’émission de sa voix, puis entre son intégrité retrouvée et son mutisme. Les premières épigraphes apparaissent sous Néron. Elles cessent lors du règne de Septime Sévère, empereur de 193 à 211. Dans cette période, les seuls visiteurs ayant gravé leur nom[20] sont des personnalités grecques ou romaines, qui ont uniquement utilisé ces deux langues. Cela confirme que les autochtones égyptiens n’ont jamais attaché d’importance au phénomène sonore. D’ailleurs, nous n’avons aucune trace de celui-ci au temps des Lagides. Les premières manifestations datent de la conquête romaine. Rappelons que le premier auteur à le signaler reste Strabon lors de son voyage. Les dernières, du début du IIIe siècle. Il faut remarquer, en général, qu’on a parlé avec plus d’emphase de la statue de Memnon, à mesure qu’on s’est plus éloigné de l’institution primitive du culte qu’on lui a rendu[21].

La démonstration continue en rappelant que Septime Sévère, empereur païen s’il en est[22], soucieux de s’attirer les grâces des dieux égyptiens et contrecarrer ainsi les effets du prosélytisme chrétien naissant, fit entreprendre à grands frais la reconstruction du colosse. Sans imaginer que le résultat nuirait à ses espérances.

Saint Jérôme, Père de l’Église, relayé au XVIe siècle par Athanasius Kircher, prit acte de l’échec des idolâtres et clama aussitôt la puissance du Christ -les oracles des faux dieux, n’étant que l’inspiration du diable, ils avaient cessé depuis la venue du Sauveur[23].memnon vue par Athanasius Kircher

Pourtant, ici point de miracle, l’explication reste plutôt triviale : Il nous est plusieurs fois arrivé, lorsque nous étions occupés à mesurer les monumens, ou à dessiner les bas-reliefs dont les parois des murs sont couvertes, d’entendre à la même heure, après le lever du soleil, un léger craquement sonore qui se répétait plusieurs fois. Le son nous a paru partir des pierres énormes qui couvrent les appartemens de granit, et dont quelques-unes menacent de s’écrouler. Ce phénomène provient, sans doute, du changement de température presque subit qui se fait au lever du soleil. Quelque forte, en effet, que soit la chaleur que l’on éprouve en Égypte pendant le jour, les nuits sont toujours fraîches. La chaleur, se faisant sentir tout-à-coup à la surface extérieure des pierres qui en est aussitôt frappée, ne se répartit pas également dans le reste de la masse ; et le craquement, pareil au son d’une corde vibrante, que nous avons entendu, pourrait bien n’être que le résultat du rétablissement de l’équilibre. Il ne faut pas perdre de vue que c’est du sein d’un monument en ruine, où les pierres brisées sont renversées les unes sur les autres, que part le son que nous avons entendu ; circonstance qui est sans doute favorable à son émission[24].

Ce même prodige naturel se constate à différentes époques, sous différentes latitudes, par différents observateurs[25]. La brusque élévation thermique conjointe aux variations hygrométriques matinales, comme cela se produit couramment dans cette région du globe provoque des tensions internes dans l’enrobage cémenté de l’ortho-quartzite et se traduit par des craquements plus ou moins sonores.

Dans ces conditions, il est recevable que l’appareillage supplétif des treize blocs maçonnés répartis en cinq assises[26] ait pu former sourdine, étouffer le phénomène vibratoire et rendre définitivement aphone la divinité païenne.

Cela n’a pas empêché les métaphores memnoniennes[27] de proliférer en littérature pendant près de deux mille ans. Des flots d’encre ont célébré l’hymen d’un mythe grec et de cette pierre égyptienne. Il faut reconnaitre que rien n’est plus poétique que d’inventer un mythe pour expliquer un fait[28]. Certes lyrique, ce syncrétisme gréco-romain recouvra les antiques royaumes oubliés, en utilisant la thaumaturgie naturelle locale pour actionner le merveilleux et faire rêver les peuples. Pour celui qui s’étonnerait de la crédulité des contemporains devant ces prodiges admirables, je rappellerai que l’éloignement géographique, l’exotisme et la taille des monuments, l’aura dont bénéficiaient les antiques traditions, la juxtaposition poétique de Memnon et de l’Aurore, sa mère, illustrant le mythe, écartèrent la recherche de toute autre raison, le besoin de merveilleux des pèlerins et la puissance de persuasion des rhapsodes ayant permis l’édification de telles croyances.

Plus près de nous, Athanasius Kircher, déjà cité, n’étant pas satisfait de sa première hypothèse, infernale, imagina, comme à son habitude, dans son Œdipus Ægyptacus[29] une explication voulue plus rationnelle, pour ce qu’il considérait comme le premier automate musicien. Il décrivit, cachée dans le socle du colosse et mise en rotation par de l’air échauffé par les rayons du soleil levant et ainsi mis sous pression, une roue à aubes munie de plectres, grattant les cordes d’une cithare.

 

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[1] De 1550 avant J.-C. à moins 1292. Fin de la deuxième période intermédiaire et marque le début du Nouvel Empire.

[2] Amenhotpou III ne se contente plus des statues de cinq ou six mètres de haut qui suffisaient à ses ancêtres. Celles qu’il élève devant sa chapelle funéraire, sur la rive gauche du Nil, à Thèbes, et dont l’une est le Memnon des Grecs, ont seize mètres ; elles sont en granit, d’un seul bloc et façonnées avec autant de soin que si elles étaient de taille ordinaire. Les avenues de sphinx qu’il lance en avant des temples, à Louxor et à Karnak, ne s’arrêtent pas à quelques toises de la porte, elles se prolongent à distance ; ici c’est le lion à tête humaine, là c’est le bélier agenouillé.

In Gaston Maspéro, L’Archéologie Égyptienne, Quantin Éd., Paris, 1887, p.193.

Ces deux sculptures de pierre monumentales sont les derniers vestiges du gigantesque temple des millions d’années d’Amenhotpou III situées au lieu dit Kôm el-Hettan, sur la route qui mène à la nécropole thébaine sur la rive occidentale. Les Memnoneia sont cités sur trois papyrus dès 1120 avant J.-C. (Aujourd’hui dans les collections du Musée Égyptien de Turin).

[3] La contre-plongée fait partie des techniques de conditionnement psychologique et de la grammaire universelle du 7ème art.

[4] Les humiliantes fourches caudines des samnites, par exemple…

[5] Pausanias le Périégète, Voyage historique, pittoresque et philosophique de la Grèce. [Trad. Abbé Gédoyn], Chez Debarle, Paris, 1797, t. 1, p. 274 & suiv.

[6] Il s’agit d’une brèche siliceuse de quartzite que décrivent Jean Baptiste Prosper Jollois & René Édouard de Villiers du Terrage, Description de l’Égypte, Panckoucke éd., Paris, 1821, vol. II, chap. IX, sect. II, p. 154.

[7] Στράϐων / Strábôn, géographe grec né vers 58 avant Jésus-Christ, † entre 21 et 25 après Jésus-Christ.

[8] Un séisme a effectivement eu lieu en 27 avant J.-C., un an avant le passage de Strabon. Pourtant une rumeur persistante prétend que Cambyse II, roi achéménide, l’aurait détruit par impiété, ou plus simplement pour découvrir l’origine du son ! Cambysès fit briser cette statue, et aujourd’hui toute la partie supérieure depuis la tête jusqu’au milieu du corps est, par terre ; le reste subsiste comme il étoit, et tous les jours au lever du soleil il en sort un son tel que celui des cordes d’un instrument de musique, lorsqu’elles viennent se casser.

Pausanias le Périégète, Voyage historique, pittoresque et philosophique de la Grèce. [Trad. Abbé Gédoyn], Chez Debarle, Paris, 1797, t. 1, p. 275.

[9] Sur cette même rive se dressaient naguère presque côte à côte deux colosses monolithes : de ces colosses, l’un s’est conservé intact, mais toute la portion supérieure de l’autre à partir du siège a été renversée, à la suite, paraît-il, d’un violent tremblement de terre. On croit généralement dans le pays qu’une fois par jour la partie du second colosse qui demeure encore assise sur son trône et d’aplomb sur sa base fait entendre un bruit analogue à celui que produirait un petit coup sec. Effectivement, lors de la visite que je fis à ce monument en compagnie d’Aelius Gallus et de sa nombreuse cohorte d’amis et de soldats (c’était vers la première heure du jour), j’entendis le bruit en question, mais d’où venait-il ? De la base de la statue ou de la statue elle-même ? Je n’ose rien affirmer à cet égard. Il se pourrait même qu’il eût été produit exprès par une des personnes alors rangées autour du piédestal, car dans une question aussi mystérieuse on peut admettre toutes les explications imaginables, avant de croire qu’une masse de pierre ainsi disposée soit capable d’émettre un son.

In Strabon d’Amasée, Géographie, [Trad. Amédée Tardieu], Hachette, Paris, 1867, T.3, Livre XVII, Ch. 2, §.46, p. 450-451.

[10] Jacques-Albin-Simon Collin de Plancy, Dictionnaire des sciences occultes ... : ou, Répertoire universel des êtres, des personnages, des livres, des faits et des choses qui tiennent aux apparitions, Migne, Paris, 1846.

[11] Gaston Maspéro, L’Archéologie Égyptienne, Quantin Éd., Paris, 1887, p. 206.

[12] Cet épisode est relaté par plusieurs épigrammes de Julia Balbilla, poétesse et membre de l’escorte de l’impératrice Vibia Sabina. C’est en effet elle qui insculpta, sur la jambe gauche d’un des colosses de Memnon, le poème commémorant l’hommage sonore que ce dernier rendit à l’Empereur-Pharaon : J’avais appris que l’Égyptien Memnon, échauffé par les rayons du soleil, faisait entendre une voix sortie de la pierre thébaine. Ayant aperçu Adrien, le roi du monde, avant le lever du soleil, il lui dit « bon jour », comme il pouvait le faire. Mais lorsque le Titan, traversant les airs avec ses blancs coursiers, occupait la seconde mesure des heures, marqué par l’ombre [du cadran], Memnon rendit de nouveau un son aigu, comme celui d’un instrument de cuivre frappé ; et plein de joie [de la présence de l’empereur], il rendit pour la troisième fois un son. L’empereur Adrien salua Memnon autant de fois ; et Balbilla écrit ces vers composés par elle-même, qui montrent tout ce qu’elle a vu distinctement et entendu. Il a été évident pour tous que les dieux le chérissent [l’empereur]…

In Jean-Antoine Letronne, La Statue vocale de Memnon considérée dans ses rapports avec l’Egypte et la Grèce, Imprimerie Royale, Paris, 1833, inscription XIX p. 150 & suiv.

Lire aussi, à ce propos, Annie Sartre-Fauriat, Le monument à l’époque romaine en Méditerranée orientale, de l’histoire au mythe, in Catherine Bertho-Lavenir, La visite du Monument, Presses Universitaires Blaise Pascal (Coll. Histoires Croisées), 2004, p. 55.

[13] Épigramme du poète Asclépiodote gravée sur la face antérieure du piédestal, recueillie par Pococke et restituée par Philippe d’Orville.

In Jean Baptiste Prosper Jollois & René Édouard de Villiers du Terrage, Description de l’Égypte, Panckoucke éd., Paris, 1821, vol. II, chap. IX, sect. II, inscription I, p. 213.

[14] In Jean Baptiste Prosper Jollois & René Édouard de Villiers du Terrage, Description de l’Égypte, Panckoucke éd., Paris, 1821, vol. II, chap. IX, sect. II, inscription XLIX p. 197.

[15] Il vit la statue en pierre de Memnon, qui, frappée des rayons du soleil, rend le son d’une voix humaine.

In Tacite, Les Annales, [Trad. J.-L. Burnouf], Hachette, Paris, 1859, Livre 2, § 61.

[16] Pausanias le Périégète, Voyage historique, pittoresque et philosophique de la Grèce, [Trad. Gedoyn], Debarle, Paris, 1797, T.1, p. 275.

[17] On a avancé que Cambyse n’a fait couper le colosse en deux que pour en connoître le mécanisme intérieur ; mais il est probable que sa curiosité n’aura point été satisfaite, puisque la statue rendoit encore des sons après avoir été ainsi mutilée.

In Jean Baptiste Prosper Jollois & René Édouard de Villiers du Terrage, Description de l’Égypte, Panckoucke éd., Paris, 1821, vol. II, chap. IX, sect. II, p. 104.

[18] Roi achéménide mort en 522 avant J.-C.

[19] Philologue helléniste et archéologue français né en 1787 et † en 1848.

[20] Cent-dix noms grecs ou romains en soixante-douze inscriptions avérées.

[21] Jean Baptiste Prosper Jollois & René Édouard de Villiers du Terrage, Description de l’Égypte, Panckoucke éd., Paris, 1821, vol. II, chap. IX, sect. II, p. 104.

[22] Son épouse Julia Domna suscita la rédaction d’un contre-évangile, faisant l’apologie d’un thaumaturge réputé, Philostrate Appolonius de Tyane.

[23] Jean-Antoine Letronne, La Statue vocale de Memnon considérée dans ses rapports avec l’Egypte et la Grèce, Imprimerie Royale, Paris, 1833, inscription XIX p. 50-51.

[24] Jean Baptiste Prosper Jollois & René Édouard de Villiers du Terrage, Description de l’Égypte, Panckoucke Éd., Paris, 1821, vol. II, chap. IX, sect. VIII, p. 466.

[25] Lettrone cite les matines de Maladetta dans les Pyrénées, les laxas de musica roches granitiques du bord de l’Orénoque, cité par les missionnaires européens et expliqué par M. de Humboldt.

[26] De monolithe, il devint hétérogène, la reconstruction se faisant par assises successives, avec des blocs de différentes provenances.

[27] Mademoiselle, ne plus ne moins que la statue de Memnon rendait un son harmonieux lorsqu’elle venait à être éclairée des rayons du soleil, tout de même me sens-je animé d’un doux transport à l’apparition du soleil de vos beautés et, comme les naturalistes remarquent que la fleur nommée héliotrope tourne sans cesse vers cet astre du jour, aussi mon cœur dores-en-avant tournera-t-il toujours vers les astres resplendissants de vos yeux adorables, ainsi que vers son pôle unique.

In Molière, Le Malade Imaginaire, Acte II, scène 5, compliment de Thomas Diafoirus à Angélique.

Les colosses de Memnon sont très gros ; quant à faire de l’effet, non. Quelle différence avec le Sphinx ! Les inscriptions grecques se lisent très bien, il n’a pas été difficile de les relever. Des pierres qui ont occupé tant de monde, que tant d’hommes sont venus voir, font plaisir à contempler. Combien de regards de bourgeois se sont levés là-dessus ! Chacun a dit son petit mot et s’en est allé.

In Gustave Flaubert, Voyage en Orient, In Œuvres complètes, Éd. Dumesnil, Paris, 1850, t.2.

Plus près de nous, dans le Peer Gynt d’Henrik Ibsen (1867), lors d’un périple, le héros écoute le chant du colosse de Memnon et s’en vient à la rencontre du grand Sphinx de Gizeh - acte IV.

[28] Enfin quelqu’un, un poète peut-être, imagina que cette voix, qui se faisait entendre au lever de l’Aurore dans le quartier des Memnonia fondés par Memnon, pourrait bien être celle de ce héros, saluant la venue de sa mère. Le rapprochement dut paraître lumineux. Retrouver le héros d’Homère et d’Hésiode dans un colosse égyptien, entendre tous les matins l’hommage pieux qu’il rendait à l’Aurore aux doigts de rose, au moment où elle le baignait de ses larmes, était une idée qui réveillait tous les souvenirs poétiques et religieux de la Grèce et de Rome.

In Jean-Antoine Letronne, La Statue vocale de Memnon considérée dans ses rapports avec l’Egypte et la Grèce, Imprimerie Royale, Paris, 1833.

[29] Athanasius Kircher, Œdipus Ægyptacus, Mascardi imp., Rome, 1653, Livre II, Partie VIII, Chap. III, § 1, p. 326.

 

 

 

 

 

 

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