Orgue de Salon XVIIIe

Orgue de Salon du XVIIIe siècle

1775/1785

Souvent associé à une pendule, cet orgue de salon en forme de pavillon à poser sur une cheminée ou une commode, ravit l'oreille des courtisans sous le règne de Louis XVI. Trés architecturé, le décor de l'instrument que nous présentons ici est particulièrement riche, en opposant les fastes des bronzes dorés au mercure à l'écaille rouge de tortue, sur fond de soie verte et aux cartouches d'ivoire peints. La terrasse encadrée d'une balustrade rythmée par des pots à feu médicéens, est pavée de losanges colorés d'ivoire. Trois vantaux sur les trois faces ouvrent sur le mécanisme et le cylndre pointé. La ciselure évoque les grands ateliers des Caffiéri, Thomire ou Feuchère.

L'orgue mécanique à cylindre joue à la demande un répertoire de huit mélodies, sur dix-sept touches. La force motrice provient de la traction de deux puissants ressorts spiraux sur les chaînes de deux fusées. Les couronnes dentées de celles-ci engrènent à leur tour dans un pignon commun, selon la configuration en parallèle.Selon les usages de l'Ancien Régime et les pratiques des marchands-merciers de l'époque, la fourniture de l'ébénisterie et de la mécanique d'entrainement, reste extérieure.

Bien qu'incertaine, l'attribution à Jacques-Honoré Davrainville père (1753-1826) est habituelle, si l'on considère les caractéristiques de l'instrument : touches plates en laiton et finesse de la notation du cylindre.

Conditions : la dorure au mercure des bronzes a été soigneusement nettoyée. Quelques éclats mineurs d'écaille rouge témoignent du passage des ans. L'harmonie du jeu de bourdons à calottes soudées est absolument d'origine. La soufflerie vient d'être remise en peau. La mécanique d'entraînement est actuellement en cours de nettoyage et de remise en état. La notation très fine est piquée sur un cylindre monoxyle, se déplaçant par translation à chaque nouvel air. Clef de remontage d'origine.

Dimensions : 355 mm x 420 mm x 235 mm

orgue cheminee vg